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Nettoyage de printemps à Doëlan et au Pouldu

© Hervé Guillemot
© Hervé Guillemot

L'opération de nettoyage est également mentionnée dans cet article de Ouest-France


par Poul Douel

 

Mais où allaient donc tous ces gens de bon matin, le 17 mai, un dimanche ? Il fallait voir l’entrain avec lequel cette quarantaine de personnes se dirigeait vers le quai du Vieux-Doëlan et le Bas-Pouldu. Quelle bestiole allaient-ils traquer ? La palourde, le couteau ? Non bien mieux que ça, ils partaient à la traque de detritus portus, lequel, comme la palourde, fouit dans la vase et sous les pierres, s’entortille sur les chaînes et les bouts, les bouées, pousse le vice jusqu’à se camoufler sous les algues ou la mousse pour échapper à son prédateur naturel, le nettoyeur du 17 mai.

 

Detritus portus est sournois, fourbe, dissimulé, on ne le débusque qu’au prix d’une attention de tous les instants. Il peut être coupant alors que le couteau ne l’est pas. Souvent doué de mimétisme, il peut prendre des formes inattendues. Toutefois, méfiez-vous, le caillou, triste comme une pierre, n’est pas un detritus portus, même mis en petits tas comme voulait le faire croire au nettoyeur du 17 mai un autochtone plus naturellement porté à donner des conseils qu’à affronter la bestiole.

 

Pour être précis detritus portus est spécifique à Doëlan, tandis qu’au Pouldu on rencontre detritus aestuarium. Ce dernier est plus rare que son cousin doëlanais. Après quelques années d’observations le mystère de cette rareté a été éclairci. En effet sa nature indolente(1) empêche la bestiole de lutter à contre-courant. Ainsi la Laïta l’expulse vers des profondeurs qui la mettent à l’abri de son prédateur. C’est pour cette raison que le nettoyeur du 17 mai était plus nombreux à Doëlan qu’au Bas-Pouldu. Toutefois, au Pouldu, la bestiole est plus abondante dans l’anse de Ster-Vilin ; les nettoyeurs du 17 mai, dont des visiteurs d’outre-Manche, s’en sont aperçus. La bestiole n’est pas qu’indolente, on ne le répétera jamais assez : comme évoqué plus haut, elle est sournoise, fourbe, elle peut tendre des pièges à son prédateur ! C’est ainsi qu’une "nettoyeuse" s’est enfoncée jusqu'aux genoux en la traquant dans une zone de vase très molle (pas des sables mouvants, heureusement). Par bonheur, grâce à l’intervention de deux solides gaillards, force est restée au prédateur qui a même pu sauver sa paire de bottes que l’on avait crue un instant condamnée à un sort de "detritus".

 

La pêche a été fructueuse. Une importante quantité d’intrus a été prélevée de l’environnement pour la plus grande satisfaction de tous et de Dame Nature en particulier.

 

Au terme de cette matinée de traque, Désiré Le Garrec a ouvert généreusement sa cambuse sur le quai des dériveurs au Pouldu. C’est là que les nettoyeurs du 17 mai se sont retrouvés, pleins d’entrain, autour de quelques boissons réconfortantes. Qu’ils soient remerciés pour leur geste envers ces lieux magnifiques.

 

Merci à Hervé Guillemot qui a organisé de main de maître cette pêche à pied d’un genre particulier. On relèvera au passage qu’il a des relations haut placées : il a fait beau le 17 mai ! Merci aux employés des ports, à l’adjointe aux ports de la municipalité, bravo aux recruteurs qui ont donné de leur temps et fait la preuve de leur force de conviction sur le marché du bourg de Clohars. Au risque de froisser leur modestie, on citera M.M. Alain Petit et Hervé Guillemot. Merci aux services techniques de la commune pour la fourniture du matériel et des équipements.

À l’année prochaine pour une nouvelle pêche au "detritus" … UN JOUR ON L’AURA, ON L’AURA !


(1) Pour l’anecdote, on notera que la bestiole est aussi appelée « paresseux-marin ». Mais en ces lieux où le marin pullule, il est conseillé d’éviter d’employer systématiquement cette dénomination car elle a parfois donné lieu à un jeu de mots… vaseux.


par Marc Cornil


Pas de printemps sans nettoyage ! Adepte de la pêche à pied dans le port de Doëlan, Hervé Guillemot a souvent été amené à constater qu’une quantité parfois importante de détritus de toutes sortes se trouve dans la vase ou les cailloux et que certains de ces objets peuvent présenter un danger, comme les tessons de bouteille, les ferrailles rouillées, les branchages, les bouts, les éléments de chaînes, etc.


C’est au cœur de l’hiver qu’a été conçu le projet de consacrer une matinée de printemps à améliorer la propreté des ports. Une fois les contacts pris auprès de la mairie, Hervé Guillemot a officialisé la mise en oeuvre de ce projet lors de l’assemblée générale du 26 avril et lancé un appel aux volontaires. L’information a été relayée par la presse et le panneau d’information de la mairie. Le recrutement des volontaires pour participer à la collecte des détritus a été effectué par Hervé Guillemot et Alain Petit, tous deux présents sur le marché deux samedis matin en mai. Alain Petit a montré en la circonstance sa capacité à convaincre que l’on pouvait "travailler le dimanche"… Pour le bien de tous, et de Dame Nature en particulier, tandis que Hervé Guillemot n’était pas en reste.


Ainsi, au matin du 17 mai – il faisait beau temps – deux groupes : une trentaine de personnes à Doëlan, huit au Bas-Pouldu (dont un couple de Britanniques), plaisanciers ou non, se sont mis avec beaucoup d’entrain et de bonne humeur à la chasse aux détritus. Vers midi, après un travail intense et méticuleux, plusieurs centaines de kilos de déchets hétéroclites avait été prélevées de la vase du port de Doëlan, de Porsmoric et de l’anse de Ster-Vilin (photos).


C’est autour de quelques boissons réconfortantes mises à leur disposition par Désiré Le Garrec que les participants de Doëlan et du Pouldu se sont réunis, certains se rencontrant pour la première fois se promettaient de se revoir.

L’adhésion de la mairie au projet, en particulier celle de l’adjointe aux ports et à l’économie, l’implication des employés des ports, l’aide des ateliers municipaux qui ont mis à disposition du matériel et des équipements ont permis à l’association d’assurer le succès de cette initiative.


Le travail de tous ces bénévoles aura permis d’améliorer la propreté de Doëlan et du Pouldu, les perles de la commune. En cette circonstance l’association aura mis en pratique les valeurs qui la fondent : ouverture, convivialité, solidarité, générosité, désintéressement.


Merci à tous les participants. À l’année prochaine pour une nouvelle campagne de propreté de ces deux magnifiques endroits auxquels nous devons beaucoup.



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