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Redevance de mouillage dans les aires marines protégées, suite... et peut-être pas fin

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Alerte !

 

La redevance de mouillage dans les aires marines protégées est revenue devant l'Assemblée nationale, en catimini, suite à un amendement dont le gouvernement a pris l'initiative. Le principe de cette redevance a été adopté en séance de nuit le mardi 3 mars 2015 par 48 voix de majorité ; 27 députés ont voté contre. Merci à ces derniers. Mais où étaient tous ceux qui n'ont pas pris part au vote ?

 

Cette redevance ne devait concerner que la Corse. Mais elle va probablement s'appliquer aussi dans les Pyrénées-Orientales. Et, le risque de la voir se généraliser à toutes les aires marines protégées françaises n'est pas négigeable tant l'ingénierie fiscale prospère dans ce pays qui, contre toute logique, a depuis longtemps tourné le dos à sa vocation maritime. Quelle insulte au sens commun ! C'est de l'acharnement fiscal car souvenons-nous que la commission des lois de l'Assemblée nationale avait dans un premier temps rejeté cette mesure que d'aucuns considèrent être, non pas une redevance, mais un nouvel impôt étant donné qu'aucun service n'est prévu en contrepartie. Par ailleurs, le montant de cette "redevance" (20 € maximum/jour et par mètre de bateau !)  est une arme de dissuasion qui fera beaucoup de mal aux plus modestes. Encore une sélection par l'argent. Mais au-delà, c'est toute la filière nautique qui risque de payer cette aberration.

 

A ce rythme, il paraît possible qu'un jour (ou nuitamment de préférence) nos "génies fiscalistes"  créent  une taxe sur la baignade au motif que le nettoiement des plages nécessite une compensation.

 

Un courrier a été adressé au député de la circonscrition, au sénateur, aux candidats aux élections départementales et au maire de Clohars-Carnoët pour les alerter.

Elevons-nous contre cette aberration, alertons l'ensemble de la classe politique. Il n'est peut-être pas trop tard, car le texte qui va être maintenant discuté au Sénat reviendra à l'Assemblée nationale.

 

Marc Cornil, président de l'Apppc-c.


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